Pour les femmes, il n’y a pas de doute, les hommes sont peu résistants à la douleur et sont incapables de faire plusieurs choses à la fois comme elles. Par contre, ils sont plus doués pour les matières scientifiques et ont plus de pulsions sexuelles. Enfin, les femmes pensent que les hommes sont perdus au quotidien sans elles. Ont-elles raison ?
Les hommes sont plus douillets que les femmes
Faux. Il semblerait, même si les avis divergent, que les femmes sont plus sensibles à la douleur que les hommes. La peau des femmes, plus fine d’environ 20 %, est dotée de davantage de fibres nerveuses ou récepteurs cutanés. Autre argument plaidant en faveur des hommes : l’hormone masculine (la testostérone) déclenche plus d’endorphine en cas de douleur que l’hormone féminine (l’œstrogène). Résultat : la douleur est davantage anesthésiée chez l’homme. Ajoutons cependant que notre seuil de tolérance à la douleur varie d’un individu à un autre…
Les hommes sont meilleurs en maths
Faux. Fortement ancrée chez les filles, cette fausse croyance les prédisposent à ne pas se lancer dans une carrière scientifique. Elles pensent, à tort, que les mathématiques sont trop difficiles pour elles. Des études, notamment américaines, ont montré que leurs aptitudes pour les matières scientifiques sont identiques à celles des garçons. Dès lors qu’elles arrivent à dépasser ces préjugés et à oser se lancer dans des études de physique-chimie, de sciences ou encore de mathématiques, elles réussissent aussi bien que les garçons.
Les hommes ne peuvent pas faire 2 choses à la fois…
Faux. La neurobiologiste française Catherine Vidal tord le cou à cette idée reçue qui remonte à la fin du 19ᵉ siècle.
Selon une étude de 1882 qui se base sur l’observation de 20 cerveaux dans du formol, la communication entre les deux hémisphères du cerveau (le corps calleux) serait plus développée chez la femme que chez l’homme. Ce qui expliquerait que la femme soit multitâches. L’imagerie médicale aujourd’hui permet d’étudier les cerveaux vivants. Même si elle montre que la structure interne du cerveau masculin et du cerveau féminin est différente, le corps calleux aurait la même importance. Seul bémol à ces nouvelles études : le nombre restreint de cerveaux observés. Les hommes, tout comme les femmes, peuvent faire plusieurs choses à la fois. Les différences de comportement de l’homme et de la femme au sein du foyer conjugal sont surtout liées à l’éducation. Il ne reste donc aucun argument qui justifierait que la femme accumule les taches (travail, enfants, etc) : Qu’on se le dise.
De même que l’homme ne peut pas vivre sans oxygène, il ne peut pas vivre sans femme.
Dans cette citation, Pierre Desproges sous-entendait-il avec l’humour satirique qu’on lui connaît, que les femmes sont plus aptes que les hommes à vivre seules ? Qu’elles ont l’habitude des tâches ménagères, de cuisiner ? Qu’elles ont un don naturel pour s’occuper des enfants ? Que les hommes ont des tâches bien plus « nobles » à accomplir et ne sont pas doués pour gérer le quotidien ?
Non, il n’existe pas de gène du ménage ; le partage des tâches domestiques dans le couple est intimement lié à l’éducation reçue dans notre société. Malgré toutes les avancées en faveur de l’égalité des sexes, 80 % des tâches ménagères sont encore effectuées par les femmes aujourd’hui. Cela ne signifie pas que les hommes sont incapables de tenir un chiffon, un aspirateur ou encore un fer à repasser. Certains hommes estiment (pas tous, heureusement !), de manière consciente ou inconsciente, que ce n’est pas leur rôle. Que s’occuper des tâches domestiques, c’est se féminiser et perdre un peu de leur virilité, et que tous ces petits labeurs leur sont facultatifs. D’où leur besoin d’une femme… de ménage !
Les hommes ont plus besoin de faire l’amour
Faux. Une idée reçue de plus que les hommes ont des hommes, notamment lorsque leurs épouses arguent le soir d’un mal de tête récurrent ! Aucune étude scientifique sérieuse ne prouve cette croyance. Longtemps le désir féminin a été considéré comme lié à la maternité et l’enfant adultérin une abomination. À l’inverse, un homme assouvissant tous ses besoins sexuels dans et en dehors du mariage, c’était normal. Aujourd’hui encore, de nombreuses femmes, entravées par une éducation rigoriste et le poids du passé, n’osent assouvir leurs pulsions. Craignant la culpabilité générée par ces élans, elles préfèrent réfréner leur envie de faire l’amour. Quant à l’homme, son désir est plus visible physiquement. Aucune culpabilité n’est associée à ses besoins sexuels. Au contraire. Il reste un Dom Juan.